Avant d’ériger toute construction, il s’avère impératif de mener en amont des investigations géotechniques, dont l’étude de sol G1. Ce diagnostic, particulièrement indispensable avant la vente d’un terrain constructible, permet d’identifier les caractéristiques du sol et les risques potentiels qui pourraient compromettre la stabilité des futures structures.

À l’évidence, ignorer les spécificités du sol, c’est l’exposer à des risques majeurs : tassements différentiels, glissements de terrain, remontées capillaires…, des phénomènes pouvant entraîner des fissures, des désordres structurels, voire l’effondrement de l’ouvrage. Concrètement, quels sont les risques géotechniques mis en évidence par une étude de sol G1 ?

La présence d’argiles gonflantes

étude de sol G1 retrait gonflement argile

Les sols argileux présentent un risque géotechnique majeur en raison de leur capacité à se dilater et se contracter en fonction des variations d’humidité. En effet, ils sont capables d’absorber de grandes quantités d’eau, ce qui entraîne une augmentation significative de leur volume. À l’inverse, lors des périodes sèches, ces argiles se rétractent, générant ainsi des mouvements de sol. Ce phénomène, connu sous le nom de gonflement et retrait des argiles, peut entraîner des mouvements significatifs du sol.

Ces variations volumétriques peuvent exercer des pressions considérables sur les fondations des bâtiments. De manière explicite, lorsque le sol se rétracte, il crée des tensions qui peuvent entraîner l’apparition de fissures dans les murs, des désordres dans les planchers et dans les cas les plus graves, des affaissements localisés. À l’inverse, lorsque le sol gonfle, il exerce des poussées sur les fondations, pouvant provoquer des déformations et des fissurations.

Pour prévenir et atténuer ces risques surtout lorsqu’il s’agit de vendre un terrain, il est impératif de réaliser une étude de sol G1. Cette dernière permet de déterminer la nature des argiles présentes, leur teneur en eau, leur susceptibilité à gonfler et de quantifier les mouvements de sol attendus. La finalité est de recommander des techniques de construction adaptées comme l’utilisation de fondations profondes ou le drainage du sol pour stabiliser l’humidité.

Les glissements de terrain

étude de sol G1 glissements de terrain

Les glissements de terrain représentent un autre risque géotechnique majeur, particulièrement dans les régions à forte pente ou soumises à des précipitations abondantes. Ces menaces sont généralement déclenchées par des facteurs extérieurs, tels que de fortes pluies, des tremblements de terre ou des activités humaines (déblais, remblais). En conséquence, elles peuvent modifier l’équilibre des forces agissant sur le terrain, entraînant ainsi une perte de stabilité.

Face à cela, réaliser une étude de sol G1 dès le départ trouve toute son utilité en permet d’identifier avec précision les facteurs favorisant ces risques, notamment :

  • La nature du sol (présence d’argiles, de limons, de roches altérées) ;
  • La pente du terrain ;
  • La présence d’eau souterraine et la végétation.

Grâce à des sondages et des essais in situ, l’étude de sol G1 permet entre autres d’évaluer la marge de sécurité du terrain et de mettre en évidence les zones les plus susceptibles de bouger. Ces analyses sont essentielles pour mettre en œuvre des mesures adaptées, telles que des aménagements de versant. En effet,la création de terrasses, de murs de soutènement ou de drains permet de stabiliser les pentes et d’évacuer les eaux de surface.

Les tassements différentiels

étude de sol G1 tassements différentiels

Les tassements différentiels, des mouvements de sol qui se traduisent par un enfoncement inégal du terrain, sont souvent à l’origine de fissures et de déformations dans les bâtiments. Ils ont essentiellement pour causes la nature du sol, les charges appliquées et les variations de la teneur en eau. Pour ces dernières, des variations de la nappe phréatique ou des précipitations peuvent modifier la compacité des sols et provoquer des tassements.

En termes de conséquences, les tassements différentiels peuvent entrainer des fissures dans les murs, au niveau des planchers ou dans les fondations. Les structures peuvent également subir à long terme des déformations globales, se traduisant par des désalignements de portes et de fenêtres, des difficultés d’ouverture des huisseries, etc.

Au regard de tous les impacts de ces risques, réaliser une étude de sol G1 est bien plus qu’une simple obligation légale à respecter. Elle permet en réalité d’analyser la nature des sols (argiles, sables, limons), leur compacité et leur épaisseur. Une attention particulière est portée aux variations latérales de ces paramètres.

Les risques de dissolution

étude de sol G1_Les risques de dissolution

Les sols calcaires, bien qu’ils puissent sembler solides et stables, présentent des risques spécifiques liés à leur solubilité dans l’eau. Ce phénomène de dissolution peut entraîner la formation de cavités souterraines. Les conséquences de ces risques sur les constructions peuvent être très importantes :

  • Affaissements brusques : L’effondrement d’une cavité peut provoquer un affaissement brutal du terrain et endommager gravement les bâtiments situés à proximité.
  • Fissures : Les mouvements de terrain liés à la dissolution du calcaire peuvent entraîner l’apparition de fissures dans les murs, les planchers et les fondations.
  • Instabilité des sols : Les cavités souterraines rendent les sols hétérogènes et fragilisent leur structure, augmentant ainsi le risque de glissements de terrain.

Pour prévenir ces différents risques liés aux phénomènes karstiques, plusieurs mesures peuvent être mises en œuvre, en l’occurrence des études géotechniques approfondies. En la matière, l’étude de sol G1 permet d’identifier la présence de calcaires et d’évaluer le risque karstique. Des analyses géophysiques complémentaires peuvent être nécessaires pour localiser les cavités existantes et estimer leur étendue.